Si en France nous connaissons bien la ‘’vigne européenne’’ Vitis Vinifera, il existe en réalité de nombreuses autres espèces de grands intérêt adaptées à la viticulture, originaire d’Amérique ou d’Asie, ou obtenu à partir de croisement entre espèce. Sont légions celles qui parmis elles sont résistantes à de nombreuses maladies qui touchent le vignoble français. À la pépinière, nous ne cultivons que des cépages résistants qui n’ont besoin de très peu voir d’aucun traitement, dites ‘’vignes résistantes’’.
En France, quelques uns de ces cépages ont été prohibés en 1935. L'interdiction a été décrétée dans un contexte d'enrayement de la surproduction de vin dans le pays, on prétexta son ’’goût détestable’’ et sa teneur en méthanol trop importante. Ainsi naquit la légende des vignes qui rendent fou. En réalité, c'est surtout leur conduite facile, leur productivité et leur très bonne résistance à la plupart des maladies qui touchent la vigne qui les rend trop concurrentiels : il s’agissait alors de maintenir les cours du vin à un niveau élevé en privilégiant les gros marchands qui mélangeaient jus d’Algérie et du Midi au détriment des treilles de tous les provinciaux de France.
L'interdiction du commerce et de la plantation de ces cépages a été levée en France en 2003, remplacé par une interdiction à l’échelle Européenne qui tolère la production dans le cadre d’un usage particulier. Aujourd’hui encore, beaucoup de petits paysans en cultivent un lopin qu’il vinifie eux-mêmes.